Prix Reconnaissance 2018

 

Le vendredi 16 mars dernier, on soulignait le 1er anniversaire de la Fédération intercoopérative en habitation de l’Outaouais. On a invité l’un des bâtisseurs du mouvement coopératif en Outaouais, Michel Légère, à venir nous raconter l’origine de la Coopérative d’habitation Reboul. Avec l’historien Raymond Ouimet, les deux hommes à la complicité remarquable ont été purement fascinants. Ils ont su traduire une vision en une réalité tangible, composée de près de 150 logements et d’autant de coopérateurs.

En lutte contre les expropriations et contre la spéculation, les fondateurs de la Coop Reboul ont agi dans la forme d’un militantisme entrepreneurial. Au-delà des dénonciations nécessaires devant les injustices et les iniquités, ces gens « ont dérangé », pour reprendre l’intervention de Patrick Duguay. Ils ont posé des gestes durables pour offrir des logements et pour redessiner notre ville de manière profondément humaine, à l’image des Hullois. Par la Coop Reboul, c’est le dessein de la spéculation qui a été ralentie et perturbée. Ce sont des maisons qui ont été sauvées de la démolition. Ce sont des familles qui ont pu rester sur l’Île de Hull. Cette Coop d’idéalistes a fait l’acquisition d’un camp de jour, à Fieldville (Low), au bénéfice de ses membres, le camp St-Stanislas.

Et tandis que nous vivions de toute cette inspiration, la FIHAB a profité de son anniversaire pour remettre trois prix.
Le Prix Michel Légère a été remis à une coopératrice qui a donné trois décennies de sa vie à s’impliquer dans la Coopérative d’habitation Marie-Crevier. Moisette Hébert était belle à voir.

Nous avons créé un prix pour quelqu’un qui s’est illustré pour le développement de l’habitation coopérative. Et ce prix portera le nom de Lorraine Carpentier, notre première récipiendaire, qui a présidé la Coop Arc-en-Ciel pendant plus de 25 ans, et qui a su faire grandir sa coop, en la faisant passer de 24 à… 84 logements. Ce sont tant de familles et d’enfants qui en ont profité depuis maintenant 10 ans, comme l’a si bien mentionné mon grand frère, Nicolas, qui en assume la présidence depuis quelques semaines.

Et puis, nous avons conçu le Prix des Allumettières pour souligner la contribution exceptionnelle d’une personnalité à l’essor de notre région. C’est la professeure Louise Briand qui l’a reçu, devant des collègues, des amis et des membres de sa famille. Les Allumettières, ces femmes de l’Outaouais qui ont mené un brillant combat pour améliorer leurs conditions de travail et de vie, ont profondément marqué la région. En ce sens, remettre ce prix à Louise Briand était un choix judicieux du jury.

Le jury était composé de la conseillère municipale, Myriam Nadeau, d’un agent de développement des communautés à la Ville de Gatineau , Paul Drouin, de Claudine Lalonde, une précieuse alliée de la Coopérative de développement régional Outaouais-Laurentides, ainsi que de Dominic Foisy, professeur à l’UQO.

Et ces prix, la soirée d’hier et même, cette première année, ont été rendus agréables grâce à l’apport de mon équipe, et en particulier grâce à la conseillère à la coopération, une véritable alliée : Annie-Pier Caron Daviault.

 



28 Mar 2018

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