La culture urbaine sur terrasse, troisième saison !

LÉVIS – La coopérative d’habitation Les Nouveaux Espaces a mis en place, voilà deux ans, un projet de jardin urbain sur les toits. Plus qu’une culture vivrière, ce projet est, pour les membres du comité, un moyen de sensibiliser les membres, petits et grands, aux saines habitudes de vie et à la gestion de l’environnement. Nous avons rencontré les instigatrices du projet, Hélène Heppell et Maryse Perras.

 

 

De l’idée à l’agencement, il y a quelques pas à faire. Comment vous êtes-vous organisées pour avoir enfin votre jardin ?

Les membres, petits et grands, échangent, apprennent et transmettent leur savoir-faire.

Nous avons sondé les membres puis nous sommes allées de l’avant avec le comité d’aménagement. Ensuite, à partir des plans et devis, une équipe de « jardiniers en herbe »a été mise sur pied. Au début, nous étions 12. Cette année, nous sommes plus de 16 membres adultes.

Nous avions un immeuble tout neuf et la tendance était justement à la culture urbaine sur les terrasses. La nôtre est située au cinquième étage. Pour mieux adapter cette culture, nous avons choisi de le faire à partir de bacs conçus avec une réserve d’eau au fond pour que les plantes puisent l’eau selon leurs besoins. Nous avons eu des plants gratuits de différentes fines herbes et de légumes de culture biologique de la Ferme des Ruisseaux (les propriétaires sont les parents d’un membre de notre coopérative). Nous avons aussi eu en dons des plantes vivaces pour embellir le terrain.

Vous en êtes à la troisième saison. Comment évaluez-vous l’impact qu’a le jardin sur les membres (petits et grands) ? Est-ce que l’engouement est toujours présent ?

L’an passé, nous avons intégré les enfants au projet. Nous avons construit avec les « petits jardiniers en herbe »une planche de culture de 4 pieds sur 12 pieds, près de l’aire de jeux.

Cette année, nous installerons des pellicules de plastique pour créer une serre qui réchauffera la planche de culture afin que les plants de légumes plus friands de chaleur puissent se développer. On cherche toujours à bonifier notre projet et à le rendre de plus en plus intéressant. Les « petits jardiniers en herbe »ont participé à plusieurs autres activités. Et le groupe grandit toujours.

Du jardin à l’assiette, comment la cueillette s’organise-t-elle ? La récolte est-elle répartie équitablement entre tous les membres ? Est-ce que des initiatives de cuisine collective sont organisées ?

Récolte et dégustation de radis avec quelques « petits jardiniers en herbe »

Cette année, nous voulons maximiser le rendement pour que tous puissent en profiter de façon satisfaisante. Nous avons pris en note les préférences des participants. Les légumes retenus sont les plus aimés par tous en général et les quantités pourront être plus abondantes si on investit pour acheter plus de bacs.

Le but premier n’est pas de nourrir les familles, mais d’observer de près l’évolution des plantes potagères de toutes sortes et d’apprendre ou de partager des trucs, de goûter de petites quantités de divers légumes frais et bio (puisque nous voulions faire un projet de haute qualité et avec le souci de respecter un budget raisonnable). Nous voulons promouvoir le jardinage urbain et écologique pour les passionnés et ensuite montrer aux enfants comment poussent les légumes qu’ils mangent. Une activité récréative à domicile !

Pour la cuisine, on se donne des trucs culinaires et de l’information sur les légumes que l’on cultive. On fait une dégustation de nos produits chaque année. Les quantités ne sont pas considérables, mais le but est de voir l’évolution, puis de pouvoir accomplir des gestes de culture collectivement, et cela, grâce à la coopération.

par Romain Thibaud, conseiller à la vie associative et formation FECHAQC


03 Juil 2018

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